Quel bonheur immense de découvrir la version lue et disponible aux auditeurs abonnés à Audible !
Lorsque vous écrivez un roman, les mots sortent de votre imaginaire, avec déjà dans mon cas une sonorité propre. Chaque phrase que je rédige, je t’entends déjà. Malheureusement, c’est ma propre voix que j’entends et, comme beaucoup d’entre nous, celle-ci ne me plait pas.
Lorsque vous lisez mes romans, c’est votre propre voix que vous entendez en parcourant ces phrases déposées sur du papier ou bien sur l’écran de votre liseuse, tablette ou écran d’ordinateur.
Ce sont les mêmes phrases, les mêmes mots mais vous et moi ne les ‘entendons’ pas de la même manière.
Aussi, lorsque le groupe Audible m’a proposé de transcrire mon thriller Trente secondes avant de mourir au format audiobook, j’ai accepté sans hésiter. Pour différentes raisons.
La première, j’ose le dire : pour mon plaisir égoïste. Oui, oui ! Imaginez le bonheur de l’auteur à entendre ses propres mots dans la bouche d’un autre. Un autre au talent de conteur indéniable : Victorien Robert. Il y met le ton, les intonations, des inflexions de voix différentes en fonction des personnages. Il a su s’approprier ces derniers et leur donner une consistance, une vie, un timbre particulier. C’est jouissif pour l’auteur d’écouter son propre roman.
La deuxième, parce que j’ai pensé aux lecteurs — pardon, auditeurs — qui aiment ce nouveau mode d’appréhender la littérature: au-travers de leurs oreilles plutôt que de leurs yeux. Il s’agit encore, à ce jour, d’une niche. Mais je reste persuadé de l’avenir prometteur de ce format audio. Moi qui ai, par le passé, sillonné les routes de France en voiture, je m’imagine très bien dorénavant écouter des romans durant les heures perdues à conduire !
Enfin, je pense aussi à tous ceux qui, malvoyants, non-voyants, ceux qui s’endorment sur leur livre au bout de trois pages lues… ceux-là apprécieront la version Audible !
Si vous êtes déjà adepte de ce format, découvrez sans plus attendre Trente secondes avant de mourir.
Si vous ne l’êtes pas encore, peut-être est-ce le moment de franchir le pas ? Il suffit parfois d’une seconde…